Une histoire sur moi! des lecons de vie!

Aujourd'hui, j'ai décidé de raconter une histoire vraie! Une histoire sur moi! Loin de moi, l'idée de faire le culte de ma personne mais juste raconter une de ses histoires que je compte mettre bientot écrite en nouvelle, et donc la metttre en première sur mon blog mais surtout partager tout ce que la vie m'a appris au travers de cette histoire!

Il parait que la classe de quatrième est toujours particulière dans la vie de toute élève! en tout cas, ma quatrième à moi a été pleine de lecons!

A 9 ans, CEPD en poche, je me dirigeai sans réfléchir vers le collège que ma meilleure amie du primaire a choisi, Le Collège Général d'Adidogomé en abrégé CEGADI. Mais pour ma taille et ma forme toute ronde, au CEG, on me mit en Sixième B et elle en Sixième A.

De toute facon, deux semaines après, Rebecca alla poursuivre ses études à Kpalimé. Je restai donc seule dans ce collège, timide comme un sou, complexée par ma forme. Tellement timide que notre prof d'Anglais faisait des plus pour les questions posées en Classe, je soufflais la réponse à mes camarades qui obtenaient les plus et je me taisais toujours.

En Cinquième, quelques amis... Je me rappelle toujours la première fois, où j'ai amené des ''amies'' à la maison!

Me voilà, dans un collège bizarre où je connais à peine quelques personnes en Cinquième B. Nous voilà en quatrième, j'ai 11 ans et la Directrice décide d'un remaniement des classe! Zut! Je me retrouve en E, incroyable mais vrai. juste à cause de mon apparence physique qui me donnait plusque mon âge, j'étais dépité et je pleurais chaque jour au retour des classes pour mes rares amis restés en B et pour cette classe où tous me dépassent fort en âge. Tellement, je pleurais que mon Dad est allé voir la Directrice pour qu'elle me remette en B.

Mais celle ci se rendant compte de mon âge, 11ans, la plus jeune de toute la promotion me mit en A

La quatrième A

la quatrième A était la classe de toutes les misères! enfin ,c'est ce que m'ont dit mes trois copines de la B

Il parait qu'il y avait que des personnes prétentieuses, de beaux garcons voyous et des filles querelleuses qui se battaient souvent à l'entrée du collège... brrr, le guêpier pour la pauvre petite timide, ronde et complexée que j'étais.

J'étais si apeurée par les informations recues que j'étais incapable de lever la tête quand on m'y a amené.

La plupart de cette classe avait entre 13 et 15 ans et venait des familles aisées ou modestes. en tout cas, ils étaient sans soucis et étaient beaux et belles. Ils étaient prétentieux aussi! Personne ne m'accorda un regard, j'étais transparente.

Je crois que la première personne à m'accorder un regard fut le prof d'Anglais, Madame Tsogbe, si belle et que tous voulaient impressionner. Sans cesse, elle disait: "Gnamey, dis quelque chose. Lève toi, dis quelque chose". recroquevillée, je disais quelque chose tandis que mes camarades avaient hâte que je la ferme.

Les filles de la classe avait leur groupe: celles de devant qui étaient fières et intelligentes, irréprochables, pilotée par Christelle, celles de derrière, enfin de mon secteur, qui se battaient et frappaient leur rivales, j'étais même dans le banc avec la chef! ehh, j'avais peur... et celles éparpillées, des belles et des branchées avec Elsa. les belles et les fières entretenaient une amitié de surface. les querelleuses respectaient les fières mais n'aimaient pas les belles.

Les garcons, n'étaient pas vraiment divisés: y avaient que les branchés avec Modeste et compagnie.

je négligeai terriblement mon physique, je ferai quoi avec les belles? j'étais timide, les fières me méprisaient. et j'avais peur des querelleuses qui n'hésitaient pas à m'intimider de toute facon

Arnold, le major de classe a commencé par me parler et c'est ainsi que j'ai pu avoir quelqu'un avec qui échanger.

Notre Prof de Sciences de la vie était terrible et méchante, elle nous faisait des misères, elle ne répétait pas ses phrases; Modeste et sa clique, ont donc amené une radio cassette et à ses heures de cours, ils mettent la radio sur la table et jouent de la musique, du hip hop, c'était l'épopée d'Ali Jezz, ils allaient jusqu'à monter sur les bancs en dansant et les fières les soutenaient. on avait pas de cours, on avait un vacarme où chacun faisait ce qu'il voulait et ou la dame continuait son cours. Arnold et moi et les belles, je crois, étaient les seules à tenir un bic et difficilement.. et cela m'a rapproché d'Elsa que je connaissais déjà de loin.

Je lisais en classe et certains des mecs branchés m'ont repéré; mais dans leur clique, je leur servais à acheter de l'eau, à faire leur couture (matière secondaire obligatoire), ou pour toute commission. j'étais de ceux qui balayaient régulièrement la salle mais je m'étais promise d'avoir des notes si fabuleuses qu'ils soient obligés de compter avec moi.

Heureux hasard, au Trimestre 2,  les résultats étaient catastrophiques! Plus de la moitié de la salle, n'a eu la moyenne et les branchés sont passés des moyennes de 13 à  8/20. Dans cette débâcle, la pauvre fille qui soulevait les rires et moqueries de ces camarades a eu de bonnes moyennes et cela a été un déclic. Abbatus par leur mauvaises notes , ils se sont faits plus humbles et  je me suis faite une place... et UN NOM...

Comme quoi, dans la vie, il faut se battre pour intégrer les milieux qu'on veut, ce qu'on veut avoir. J'ai appris à me battre en Quatrième A, la classe de toutes les misères! et mes meilleurs amis me viennent pour la plus part de cette classe! En troisième, j'avais un nom, une place et j'étais parmi les mecs branchés, plus à la place de la corvée mais celle de LA FILLE DU GROUPE et j'étais devenue dégourdie

Il n'ya rien de mieux qu'une jungle pour se lancer dans la vie!!!